L’interculturalité en classe

Nous avons demandé à des élèves de l’école Don Bosco à Woluwe-Saint-Pierre ce qu’ils et elles pensaient de l’interculturalité. À leurs yeux, qu’est-ce qu’un∙e citoyen∙ne du monde lorsqu’il s’agit de cultures différentes ? À Bruxelles, beaucoup de jeunes sont issu∙es de l’immigration et sont quotidiennement en contact avec d’autres cultures. Ces jeunes nous racontent leur façon de voir les choses.

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Comment composes-tu avec les autres cultures ?

« Je respecte chaque culture. Dans ma famille, il y a plusieurs nationalités : pakistanaise, serbe, française, marocaine et albanaise. D’autres religions aussi : musulmane et juive. Je trouve cela très beau, car ça nous rend différent∙es. Les jeunes sont souvent influencé∙es dans leur façon de penser. Et de là peut venir le racisme. Si vous ne connaissez pas vraiment les autres, cela peut être difficile de les comprendre. Je suis allée en Tanzanie en voyage d’échange, et j’ai visité des écoles où il y a beaucoup de pauvreté. Les bâtiments ne sont pas comme ici. Sur place, les gens doivent se contenter de moins. Ici, nous voulons toujours en avoir plus, mais nous avons déjà beaucoup. » –  Inez

Qu’est-ce qui te met en colère dans le monde ?

« L’injustice. Regardez les réfugié∙es : certain∙e∙s sont accepté∙es, d’autres non. On le remarque avec la guerre en Ukraine par rapport aux autres guerres qui se déroulent plus loin de chez nous. Dans notre monde, la richesse est aussi répartie de façon très inégalitaire. Comment se fait-il que certaines personnes disposent d’une voiture avec leur propre chauffeur, alors que d’autres n’ont pas assez pour vivre ? » – Inez   

« Un exemple de quelque chose qui me laisse vraiment sans voix, c’est la traite des esclaves en Libye.  Qu’il y ait des personnes qui fuient la pauvreté et qui se retrouvent finalement dans une situation de pauvreté encore plus grande. » – Sébastian

Que fais-tu pour rendre le monde qui t’entoure un petit peu meilleur ? « Plus tard, j’aimerais trouver un emploi qui me permette de rendre service aux autres. Comme le droit, la psychologie ou l’éducation. J’essaie de me tenir au courant de l’actualité en regardant les informations. J’essaie aussi de comprendre la manière dont les gens peuvent penser ailleurs dans le monde. »  – Corentin 

« Beaucoup de personnes ont une mauvaise image des Marocain∙es. En faisant de bonnes choses, nous pouvons progressivement changer l’image que les autres ont de nous. Il ne faut pas coller une étiquette sur les autres. Tout le monde mérite le respect. » –  Hajar

Que fais-tu pour changer le monde ?

« Je discute avec ma grand-mère quand elle dit une chose avec laquelle je ne suis pas d’accord. Le racisme est souvent unilatéral et c’est important d’être ouvert∙e aux autres cultures. La prochaine génération peut faire mieux. Pour moi, l’école est un endroit où l’on peut être plus inclusif qu’avec sa famille. » – Alexia

Comment éliminer les stéréotypes ?

« Si une personne porte un foulard, une barbe ou un certain nom, elle est déjà étiquetée. Les médias jouent aussi un rôle dans ce domaine, en confirmant les mauvais stéréotypes. Nous ne voyons presque jamais le côté positif. Nous pourrions parler plus positivement les un∙e∙s des autres et aussi montrer et raconter les bonnes choses. »  – Layana

Comment te forges-tu une opinion ?

« Le respect va dans les deux sens. Quand quelqu’un ne me respecte pas, je ne le respecte pas non plus. Je veux être du côté qui est juste. Et ne pas écouter ce que les autres disent que je devrais croire. » – Burçin 

Comment gérez-vous les autres cultures ?

« Je respecte toutes les cultures et je m’intéresse aux autres. Nous pensons parfois que si une personne d’une certaine culture fait quelque chose de mal, les autres membres de cette culture agiront de la même manière. Il devrait y avoir plus d’égalité dans le monde et de respect de la diversité. »  – Priscilla

La citoyenneté mondiale est un thème que nous, chez VIA Don Bosco, encourageons dans les écoles belges et dans nos écoles partenaires en Afrique et en Amérique latine. Faire prendre conscience aux jeunes de l’impact de leurs choix et de la manière dont ils et elles peuvent contribuer à un monde meilleur fait partie de nos objectifs. Merci aux jeunes de l’école Don Bosco à Woluwe-Saint-Pierre pour leur contribution au débat